INTRODUCTION
« Qu’en pensez-vous ? »
Cette simple question en apparence anodine nous a tous, un jour ou l’autre, mis dans l’embarras. Tandis que nos interlocuteurs attendent notre réponse, nous voilà gêné, inquiet, voire carrément terrifié.
Et si ce « Qu’en pensez-vous ? » était lancé par votre patron lors d’une réunion Zoom bondée, au moment où vous vous intéressez plus à votre sandwich qu’au sujet abordé ? Et si ce « Qu’en pensez-vous ? » était exprimé par un collègue dans l’espace confiné d’un ascenseur, à l’issue de sa présentation qui s’est terriblement mal passée ?
Et si ce « Qu’en pensez-vous ? » émanait du cadre supérieur qui vous sonde pour un poste très enviable, au cours d’un dîner en compagnie d’une demi-douzaine de membres de son équipe ?
Et s’il était prononcé par un professeur renommé qui vous a interpellé au hasard dans un grand amphithéâtre ?
Une telle question, soudaine et inattendue, peut nous troubler et nous intimider. Nous nous sentons obligé de répondre rapidement, clairement, sans oublier un petit soupçon de séduction. Mais surtout, nous voulons éviter de nous « planter » et de nous ridiculiser.
Soyons honnêtes… quand ce genre de question nous tombe dessus, ce que nous pensons vraiment, c’est : AU SECOURS !
Communication ou combustion ?
La nécessité de s’exprimer impulsivement arrive régulièrement dans la vie de tous les jours, et le plus souvent sans que personne ne nous demande aussi. À un mariage, un ami nous interpelle pour que nous portions un toast. En nous connectant à une réunion en distanciel, nous nous retrouvons seul, en face à face avec le PDG qui semble désireux d’engager la conversation. Lors d’un cocktail huppé, un collègue nous présente à un contact professionnel potentiellement important. Nous donnons une présentation et le modérateur nous demande de rester pour une séance de questions-réponses d’un quart d’heure…
À d’autres moments encore, nous nous retrouvons dans des situations délicates où il faut être réactif. Nous commettons un faux pas gênant dont il faut nous relever. La technologie sur laquelle nous comptons nous lâche et nous devons improviser. Dans un moment de frustration, nous avons eu une parole regrettable et nous devons trouver le moyen de nous excuser. Victime d’une sorte de « flatulence mentale », il nous est impossible de nous souvenir du nom d’une personne ou du propos que nous allions tenir…..